Vidéo : « Le fil de Pirit » - Rite de bénédiction bouddhique de la future maman

30 septembre 2022

Vidéo : « Le fil de Pirit » - Rite de bénédiction bouddhique de la future maman
par Janaka Samarakoon - à nice le 09/09/2022

Je vous présente aujourd'hui un reportage que nous avons tourné en 2022 au Sri Lanka — dans mon village natal d'ailleurs —, et encore plus précisément, dans la maison de mes ancêtres.

Le film porte sur un rite de bénédiction bouddhique exécuté, entre autres, en faveur de la future maman, à sept mois de sa grossesse.

Nous avons également produit une version longue de ce même projet, en langue cingalaise et, qui de plus, est enrichi du témoignage de M. Muthubanda Hearath, maître de cérémonie et spécialiste laïque du rite en question. Le reportage que voyez ici en est une version abrégée.

 

 

Pirit (පිරිත), l'appellation donnée à cette cérémonie, est le mot cinghalais, pour « paritra », qui, en langue Pâli, signifie "protection". Une récitation souvent nocturne des Écritures, le « Pirit », dans sa version intégrale, dure toute une nuit…

Pour les bouddhistes du courant « Theravada » — ou le « Petit véhicule » — la cérémonie garantit la « protection de toutes les directions ». Selon la croyance, elle assure aussi le bien-être présent et à venir du bébé en gestation. 

Pour les bouddhistes du courant « Theravada » — ou le « Petit véhicule » — la cérémonie garantit la « protection de toutes les directions ». Selon la croyance, elle assure aussi le bien-être présent et à venir du bébé en gestation. Assumant que, arrivé à sept mois de la grossesse, le foetus communique avec le monde extérieur par le biais de vibrations, on lui fait donc « entendre » durant une nuit entière la parole du Bouddha.

Principalement exécuté par les moines, le rituel est, dans certaines parties de l'île, également assumé par des laïcs, spécialement habilités pour ce faire. C'est le cas de la cérémonie faisant l'objet du présent documentaire.

L'une des composantes essentielles du rite consiste à « imprégner » un fil blanc de paroles du Bouddha, récitées par les exécutants. A l'issue de la cérémonie, il convient de porter, en guise de protection, un bout de ce fil au poignet ou autour du cou. Le titre du film fait référence à cette pratique. Ce fil assure à celui ou à celle qui le porte « la protection de toutes les directions ».